La Japan Atomic Energy Agency (JAEA) et l'université d'Ibaraki ont mis au point une nouvelle méthode d'oxydation du tritium, un isotope radioactif de l'hydrogène amené à être utilisé en faible quantité comme combustible dans les réacteurs de fusion nucléaire.
Vue en coupe du réacteur Iter
(published with permission of ITER)
Le futur "réacteur expérimental thermonucléaire international" (ITER), devrait en consommer quelques dizaines de kilogrammes. Il est prévu dans le programme actuel d'oxyder le tritium restant à haute température en présence d'un catalyseur. Le tritium devient alors de l'eau.
Néanmoins, le professeur Ichimasa de l'université d'Ibaraki a découvert qu'il est possible d'oxyder le tritium à température ambiante grâce à des bactéries. Un réacteur biologique a été conçu, qui a démontré que du tritium radioactif (37GBq) pouvait y être oxydé à "une vitesse raisonnable". Son facteur de détritiation correspond en effet au niveau requis pour ITER. De plus, l'activité des bactéries fonctionne encore à 70% de sa valeur initiale après 1 année passée à 4 degrés celsius.
A l'avenir, ce type de bio-réacteur pourrait donc être mis en service. Il permettrait en effet de réaliser une économie importante par rapport au réacteur catalytique, qu'il faut chauffer et alimenter en catalyseur. La JAEA effectue actuellement des tests supplémentaires sur ce nouveau système.