Le lancement de la navette Atlantis (STS-122), embarquant le module européen Columbus vers la Station spatiale internationale, prévu le 10 janvier (voir notre
news) a été de nouveau repoussé, cette fois à une date indéterminée.
Techniciens préparant un connecteur du réservoir de la Navette sur son pas de tir,
avant son envoi au Centre spatial de Huntsville dans l'Alabama.
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Le lancement est reporté à cause de réparations à effectuer sur des connecteurs électriques situés sur le réservoir externe. Ces connecteurs sont situés sur les circuits provenant des capteurs de niveau d'hydrogène liquide du réservoir. Ces capteurs qui donnaient de mauvaises lectures ont causé les reports de décembre et il semble que l'origine du problème soit justement au niveau de ces connecteurs plutôt qu'avec les capteurs eux-mêmes.
Atlantis devait être lancée initialement le 6 décembre mais une anomalie technique des jauges d'hydrogène du réservoir externe a forcé la Nasa à reporter à plusieurs reprises le tir de la navette afin de trouver l'origine de ce problème récurrent.
Les capteurs de jauge (capteurs ECO)
Ce n'est pas la première fois que ces capteurs donnent de mauvaises informations. Les travaux menés depuis 2 ans par la NASA en vue de corriger ce problème ne sont pas parvenus à déterminer la nature exacte de cette panne et encore moins à y remédier. On sait juste que le problème s'est manifesté quand les capteurs présentaient un voltage excessif, aussi la NASA a-t-elle ajouté des capteurs de voltage séparés pour effectuer une double vérification des voltages indiqués par les capteurs. Cela a fourni un degré de fiabilité supplémentaire, mais pas suffisant.
Un bon fonctionnement de ces jauges est crucial pour la sécurité de la navette et de l'équipage. Elles indiquent aux ordinateurs de bord quand le réservoir est presque vide, ce qui déclenche l'arrêt des trois moteurs cryogéniques de la navette une fois qu'elle atteint l'orbite terrestre huit minutes et demie après le lancement. Si les moteurs continuaient à fonctionner sans comburant, ils se désintégreraient, endommageant l'orbiteur et mettant en danger la vie de l'équipage.