Une nouvelle étude décrivant comment la Terre s'est formée il y a 4.5 milliards d'années à partir d'astéroïdes en fusion est publiée dans l'édition du 16 Juin de Nature. L'article a été écrit par le Dr Richard Greenwood et le Dr Ian Franchi du PSSRI (Planetary and Space Sciences Research Institute) de l'Open University.
"Cette recherche est importante parce qu'elle démontre que les événements et les phénomènes causés par les astéroïdes au cours de la naissance du Système Solaire ont déterminé la composition actuelle de notre Terre", indique le Dr Greenwood.
Juste après la formation de notre Système Solaire il y a 4.5 milliards d'années, de petits corps planétaires se sont formés, avec suffisamment de phénomènes de fusion pour produire des roches volcaniques et apparentées. Les chercheurs de l'Open University ont analysé des météorites pour voir comment les astéroïdes peuvent avoir contribué à la formation de la Terre.
Dans leur article “Des océans de magma répandus sur des corps d'astéroïdes dans le premier Système Solaire” les docteurs Greenwood et Franchi montrent que quelques astéroïdes ont subit une fusion importante, accompagnée de la formation de profonds océans de magma. De tels astéroïdes fondus se seraient feuilletés, les roches les plus légères se formant près de la surface, tandis que des roches plus denses restaient plus profondément enfouies à l'intérieur. Puisque les grands corps, tel que la Terre, se sont développés par agglomération de nombreux objets beaucoup plus petits, ces résultats apportent une nouvelle lumière sur les processus impliqués dans la fabrication des planètes.
Les chercheurs suggèrent que dans l'environnement chaotique et riche en impacts du Système Solaire primordial, des quantités significatives des couches externes de ces astéroïdes fondus auraient été enlevés et seraient ainsi devenus des éléments de la Terre en pleine croissance. Ce processus explique de façon plus satisfaisante la composition de la Terre que les théories précédentes qui faisaient appel à de grandes quantités d'éléments légers du noyau dense de la Terre, ou à des matériaux précurseurs inconnus.
Les chercheurs de l'Open University citent de récentes observations astronomiques qui montrent que ces processus sont aussi importants dans d'autres systèmes planétaires, comme autour de l'étoile Beta Pictoris.