Adrien - Dimanche 1er Avril 2018

Un ascenseur spatial en service pour 2020 - MAJ 2 avril 2018

Mise à jour du 2 avril 2018: vous vous en êtes doutés, il s'agissait du poisson d'avril 2018. Nous avons jugé intéressant pour ce poisson d'avril de présenter une technologie futuriste, avec les éléments les plus probants. Cet ascenseur spatial n'est pour l'instant que de la science fiction, mais les bases conceptuelles sont déjà posées.

C'est un coup de plus à son actif, et non des moindre. Le milliardaire Emon Lusk vient d'annoncer le développement d'un ascenseur spatial, dont les études étaient restées secrètes jusqu'à maintenant. Et pourtant, la construction du câble a déjà commencé, l'ascenseur devant être opérationnel dans 2 ans, au printemps 2020.


Projet d'ascenseur spatial


De quoi est-il question ?


Un ascenseur spatial est un nouveau type de transporteur spatial, permettant d'amener en orbite des charges lourdes sans utiliser de lanceurs spatiaux. Il s'agit de tendre un câble entre la surface terrestre, ancrée au niveau de l'équateur, et une masse située au-delà de l'orbite géostationnaire. La câble se retrouve naturellement tendu par la force centrifuge, telle une fronde dont la rotation est entrainée par la rotation même de la planète.

L'avantage de l'ascenseur spatial est évident: une fois en place, il suffit de faire courir sur son long une nacelle emportant tous les équipements que l'on souhaite amener en orbite terrestre. De quoi, par exemple, construire une station spatiale ou un vaisseau en quelques jours en emportant successivement les modules et pièces préassemblés sur Terre par des aller-retour successifs de la nacelle.


Principe de fonctionnement d'un ascenseur spatial (échelle non respectée).
Image Wikipédia

L'ascenseur spatial permet de s'affranchir des limites qu'imposent les lanceurs traditionnels: le volume et la masse des objets pouvant être emportés en orbite sont décuplés, et le coût du transfert s'effondre. L'accès à espace devient une simple routine, permettant d'envisager des applications dignes de la science-fiction.

La technologie en aide



L'idée, simple sur le papier, se heurte tout de même à une frontière technologique. Notamment, fabriquer un câble suffisamment solide pour supporter la tentions qui lui sera portée, et le positionner. Selon le projet détaillé d'Emon Lusk, ce sont les nanotubes de carbone qui permettent un tel exploit. En effet, ce matériau est suffisamment léger et suffisamment résistant pour être hissé dans l'espace et résister à la tension.

Pour installer le câble, un lanceur lourd sera utilisé emportant avec lui un mince fil de nanotube de carbone de 1 micromètre d'épaisseur. Ce lanceur se positionne en orbite géostationnaire. Il fait ensuite descendre le fil vers la Terre, et s'éloigne en même temps de son orbite géostationnaire afin de garder un équilibre entre la masse du fil en descente et sa masse en montée. Le fil de nanotube est ancré sur la surface terrestre, on l'utilise ensuite pour installer successivement de nouveaux fils qui mis ensemble formeront le câble définitif avec les propriété mécaniques nécessaires pour l'usage d'ascenseur spatial.

Le calendrier


Le fil initial, devant être lancé dans l'espace, est presque terminé. Son installation est prévue durant l'été 2018. Viendra ensuite l'opération d'épaississement de ce fil pour le transformer en un câble d'environ un mètre de diamètre. Ce 'tissage' spatial s'effectuera entre septembre 2018 et novembre 2019. Plus le câble sera épais et résistant, plus l'opération de tissage s'accélérera. Par la suite, différentes plates-formes intermédiaires seront mises en place le long du câble (par exemple à 36.000 km, correspondant à l'orbite géostationnaire). L'ensemble devrait devenir opérationnel au printemps 2020.

Et ensuite ?


Une fois l'ascenseur spatial opérationnel, viendra le moment de son exploitation. Ce dernier servira certes de moyen de mise en orbite de satellites commerciaux, mais également pour la construction de vaisseaux spatiaux permettant l'exploration de notre système solaire... Pour commencer. On attend avec impatience les projets non encore dévoilés.
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