Cela sonne comme une prise de conscience des dangers qui guettent notre monde: une "Arche de Noé végétale" vient d'être inaugurée au coeur de l'Arctique. Sa mission est de préserver la diversité végétale de notre planète, en stockant le maximum de semences végétales dans des conditions permettant de résister à tous désastres naturels ou artificiels.
L'entrée de l'installation
Cette réserve mondiale de semences végétales est située à 1.000 km du pôle Nord, au cœur d'une montagne de Longyearbyen, dans l'archipel norvégien du Svalbard (Spitzberg). A 130 mètres au-dessus du niveau de la mer, la construction est protégée d'une monté des océans. Creusée dans la montagne avec des structures en béton armé et des portes blindées, elle peut également résister à un séisme ou à une frappe nucléaire. On le voit bien, l'ensemble a été étudié pour résister au plus grand nombre possible de catastrophes: changement climatique, catastrophes naturelles ou encore à la folie humaine.
La capacité de cette "Arche de Noé" moderne est de 4.5 millions d'échantillons de semences, soit le double du nombre de variétés d'espèces végétales répertoriées sur Terre. Les échantillons, enfermés dans des sachets hermétiques, seront répartis parmi 3 chambres situées au bout d'un long tunnel. L'ensemble est maintenu à une température de -18°C, idéale pour le stockage des semences durant un millier d'années. Les situations géographique et climatique assurent une stabilité ainsi qu'une température correcte en cas de panne du système de réfrigération, dans ce cas les semences pourraient être conservées naturellement pendant environ 200 ans. Les graines pourront être déposées par les différents états et institutions. Elles resteront leur propriété, un échantillon peut être retiré si l'espèce vient à disparaître de son milieu naturel.
Le dispositif se veut être une réserve de secours, dans le cas où certaines des 1400 banques de semences végétales reparties sur la planète viendraient à disparaître. De telles banques ont en effet déjà disparu, récemment par exemple à cause des guerres en Irak et Afghanistan, ou inondée en 2006 aux Philippines à cause d'un typhon. Ce projet est à l'initiative du Fonds mondial pour la diversité des cultures (GCDT). Son coût s'est élevé à environ 6 millions d'euros, pris en charge par la Norvège.