Adrien - Lundi 5 Novembre 2007

Affaires criminelles: la décontamination de l'ADN

L'Agence Australienne de Sciences et Technologies Nucléaires (ANSTO) met ses compétences au service du gouvernement fédéral en matière de lutte contre le terrorisme nucléaire pour évaluer le risque et élaborer des outils de détection ou de diagnostic.


Représentation d'une section de la double hélice d'ADN

L'analyse génétique à des fins médico-légales d'échantillons prélevés sur le site du crime peut être rendue impossible par la présence de certains contaminants. La molécule d'ADN est très stable et peut résister à des changements environnementaux importants; cependant une exposition prolongée à des composés radioactifs entraîne une détérioration de l'ADN qui compromet la validité de l'analyse génétique. Il est donc nécessaire d'isoler rapidement les échantillons d'ADN -qui pourraient appartenir aux criminels- pour éviter qu'ils ne soient endommagés.


Des biologistes d'ANSTO ont mis au point une technique qui permet de décontaminer et donc de conserver l'ADN. La procédure d'extraction consiste en un premier temps à incuber le matériel biologique dans une solution contenant de la résine magnétique. La résine fournit un substrat solide sur lequel l'ADN peut se lier. Le matériel radioactif et les autres contaminants restés en solution sont ensuite éliminés par lavage. L'ADN décontaminé est ensuite récupéré dans une solution propre, prêt à être analysé. Cette méthode offre l'avantage d'extraire et de purifier l'ADN en une seule étape. Elle peut être utilisée in situ sur le site du crime ou dans des laboratoires clandestins.

L'automatisation de la manipulation permet de réduire les risques d'exposition du personnel de laboratoire. Cette technique a été adoptée par divers organismes chargés de l'application de la loi au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et à Singapour.

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