Adrien - Vendredi 8 Décembre 2006

De l'ADN dans des transistors à effet de champ

L'Institut de physico-chimie de l'Université de Linz et l'Institut des cellules solaires organiques (LIOS/Linzer Institut für Organische Solarzellen) en Autriche ont développé des transistors à effet de champ organiques usant d'ADN.


Représentation d'une section de la double hélice d'ADN

Les transistors sont constitués d'une semi-conducteur organique, recouvert d'une couche isolante elle-même organique, ici faite d'acides désoxyribonucléiques extraits de déchets de pêcheries. Or ce plastique d'ADN aurait des propriétés électriques et biologiques supérieures à celles des plastiques usuellement utilisés dans les transistors organiques et constituerait un candidat d'autant meilleur que sa production permettrait de valoriser des monceaux de déchets.

De tels transistors à ADN pourraient former des détecteurs d'épidémies ou des instruments de diagnostic, pour peu que la couche isolante, en ADN, reconnaissent un ADN ou un ARN donné, par exemple du virus de la grippe aviaire H5N1 ou caractéristique d'un cancer, puis réagissent en activant le transistor. Sur le plus long terme, Niyasi Serdar Sariciftci espère voir l'électronique organique relier les deux grands domaines technologiques contemporains que sont les technologies de l'information et les biotechnologies. De fait, l'électronique organique a l'avantage de pouvoir être intégrée aux organismes vivants, dont l'homme. Un pas vers l'homme bionique ?

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